samedi 7 octobre 2017

Joyland

Auteur : Stephen KING
Editeur : Le Livre de Poche
Parution : 10 février 2015
Nombre de pages : 400








Après une rupture sentimentale, Devin Jones, 21 ans, débarque l’été 1973 à Joyland, petit parc d’attraction sur le littoral de la Caroline du Nord. Il est embauché avec d’autres étudiants pour compléter l’équipe de forains, à la fois étrange et joyeuse. Sa rencontre avec un petit garçon doué de voyance, atteint d’une maladie grave, et surtout de sa mère, va changer la vie de Devin. Obsédé par le mystère du train fantôme soi-disant hanté par le spectre d’une femme égorgée 4 ans auparavant, le jeune homme se lance dans l’enquête. Un nouveau meurtre est-il possible ? Parviendra-t-il à l’éviter ? Une chose est sûre, l’aventure le changera à jamais...















Ce que j'en ai pensé


Stephen King est le Maître de l'horreur et du fantastique, c'est un fait, et je l'adore pour ça. Mais je l'aime surtout pour son formidable talent de conteur, son style unique, et il peut me raconter n'importe quelle histoire, j'adhère à fond. Et ce fut précisément le cas ici, avec cette histoire où les frissons et le fantastique sont finalement assez peu présents, mais que j'ai pourtant beaucoup appréciée.

Dans ce roman, Devin Jones, un homme maintenant âgé, nous raconte une année de sa vie, quand il était étudiant, l'année qui l'a le plus marqué, car elle a été à la fois la plus bizarre, la plus merveilleuse et la plus triste de toute son existence.

Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est ce que j'aime dans tous ses autres romans : sa lenteur. Dans le sens où l'auteur prend vraiment son temps pour nous exposer les faits, présenter les personnages, planter le décor et amener doucement l'ambiance. Au sujet de l'ambiance, d'ailleurs, elle est beaucoup moins angoissante que dans d'autres romans. J'avais un peu peur de ça, parce que je ne suis pas hyper fan des trucs qui se passent dans les fêtes foraines ou les cirques. Ça me met souvent mal à l'aise. Mais là, pour le coup, je m'inquiétais pour rien car je n'ai pas ressenti cette inquiétude sourde, cette impression de bizarrerie malsaine que je ressens d'habitude face à ce thème.

Bien sûr, on sait qu'il va se passer quelque chose, que ça va forcément tourner au vinaigre à un moment ou l'autre, mais dans ce roman, le côté fantastique est presque accessoire. L'impression que j'ai eue, c'était que l'essentiel du sujet n'était pas là. C'est le côté humain, le côté "expérience de vie", et l'enquête que mène Devin pour résoudre le meurtre du train fantôme qui priment, dans cette histoire. 

En disant ça, je ne veux pas qu'on pense que c'est lent et ennuyeux, parce que ça ne l'est pas du tout. Il se passe plein de choses, et si on arrive à se laisser embarquer dans le récit de Devin Jones, on passe un très bon moment de lecture.

Les personnages sont tous très bien campés, comme toujours chez Stephen King. En quelques phrases, on arrive à se les représenter très clairement. Les deux amis étudiants de Devin sont fort sympathiques et à eux trois, ils forment une petite équipe soudée et attachante ; les forains sont accueillants et plutôt chaleureux - à une exception près - avec les jeunes qui travaillent avec eux, et tout cela constitue un petit univers presque familial. Impression de cocon encore renforcée par l'aspect convivial et douillet de la pension où les étudiants sont logés, avec sa propriétaire si hospitalière qu'elle en est presque maternelle.

Mais surtout, c'est la rencontre avec le petit garçon malade et sa mère qui prennent la plus grande part émotionnelle de ce roman. C'est une magnifique rencontre entre trois être exceptionnels et abîmés par la vie, une de ces rencontres qui vous marquent à jamais et qui vous laissent un sentiment aussi douloureux que merveilleux. La façon dont ils se sont "apprivoisés" et ont appris à s'apprécier petit à petit était formidable, et c'est l'aspect du livre que j'ai préféré.

Le suspense monte très très doucement, jusqu'à la scène finale, à laquelle je ne m'attendais pas vraiment, et où j'ai été vraiment surprise par l'identité du "méchant", découvrant par la même occasion que Stephen King serait aussi doué en auteur de roman policiers, s'il voulait se lancer dans le genre (j'ai bien dit "policier" et pas "thriller", car ça, c'est déjà fait), qu'en auteur de fantastique.


Conclusion : Un très beau roman, mêlant récit nostalgique, frissons (légers), humour noir et apprentissage de la vie. Un roman que je conseillerais à tous les fans de l'auteur, bien sûr, car c'est une très belle histoire, mais aussi à ceux qui voudraient découvrir sa plume, en commençant par quelque chose de soft. 


Ma note : 17/20





Cette lecture rentre dans le cadre des challenges :














3 commentaires:

  1. Pas trop pour moi mais tant mieux si il t'as plu ^^

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  2. Je trouve que Stephen King est encore meilleur dans les histoires où il n'y a pas beaucoup de fantastique, ou on est plus dans le thriller. J'aime beaucoup ses livres mais mes trois favoris sont Joyland, Misery et Marche ou crève.

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    1. Moi j'aurais du mal à donner mes 3 favoris tellement ils sont nombreux, ceux que j'adore. Je dirais que mes 3 meilleurs souvenirs, c'est Bazaar, Sac d'os et Le Fléau.

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